Quand la musique sonne… creux

L’anhédonie musicale – le fait de n’éprouver aucune émotion en écoutant de la musique – concernerait environ 2 % de la population. Dans une étude réalisée en collaboration avec une équipe de chercheurs espagnols et publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) d’octobre 2016, le Professeur Robert J. Zatorre, du Montreal Neurological Institute, se penche sur les réactions des personnes anhédoniques lors de l’écoute de musique.
Résultat : contrairement aux autres, les anhédonistes ne montrent aucun signe physiologique d’émotion, et l’IRM confirme que, si les zones de l’audition sont actives pendant l’écoute, il n’y a que peu d’interaction entre le cortex auditif et le système de récompense du cerveau – système de récompense pourtant fonctionnel chez ces personnes lorsqu’elles jouent par exemple à un jeu d’argent.

 

Retrouver la voix

Ce n’est pas la première fois qu’un larynx artificiel est implanté chez une personne ayant subi une laryngectomie totale. Mais c’est la première fois qu’un patient peut à nouveau respirer et parler (à voix basse).
Seize mois après l’opération menée par l’équipe du Professeur Christian Debry, des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, un article, paru dans New England Journal of Medicine en janvier 2017, décrit le fonctionnement et les avantages du larynx artificiel ENTegral, développé par Protip Médical.

Brevet… contre le rhume ?

C’est une information parue le 10 janvier dans le très britannique The Independant : le professeur Rudolf Valenta, allergologue à l’université de Vienne, a déposé un brevet dans la perspective de produire, à l’horizon de cinq ou six ans et sous réserve que soit levé financement des essais, un vaccin contre le rhinovirus. Alors que le système immunitaire s’en prendrait au cœur du virus, le vaccin, rapporte The Independant, s’attaquerait à son enveloppe externe. A suivre…

 

Sourd faute de fer ?

Parue dans le JAMA en décembre, une étude de chercheurs américains de l’université d’État de Pennsylvanie* met en avant un lien entre déficience en fer et perte d’audition.
Réalisée à partir des dossiers médicaux de plus de 300 000 adultes américains de 21 à 90 ans, entre le 1er janvier 2011 et le 1er octobre 2015, l’étude montre que, parmi les 1,6 % de patients ayant d’un trouble de l’audition, 0,7 % souffrent à la fois d’un trouble de l’audition et d’une déficience en fer. Pour le moment, les chercheurs n’ont pas trouvé de cause à ce phénomène. « Des recherches plus poussées sont nécessaires pour mieux comprendre le lien potentiel entre la déficience en fer et la perte auditive, et déterminer si l’amélioration du dépistage et du traitement de la déficience en fer chez l’adulte peut avoir un impact pour les personnes malentendantes. »

* Kathleen M. Schieffer, BS1; Cynthia H. Chuang, MD, MSc2; James Connor, PhD3; et al James A. Pawelczyk, PhD4; Deepa L. Sekhar, MD, MSc5

 

Analgésiques mais ototoxiques !

Parue dans l’American Journal of Epidemiology, une étude de chercheurs de l’école de médecine de Harvard* montre un lien entre la consommation régulière et prolongée d’acétaminophène ou d’anti-inflammatoires non stéroïdiens et le risque de survenue de problèmes auditifs.
Réalisée auprès de 55 850 femmes, l’étude a comparé le risque de pertes auditives en fonction de la durée pendant laquelle ces dernières ont pris des analgésiques (de moins d’un an à plus de six ans). Le risque de souffrir de perte auditive est, selon les résultats, plus élevé (10 % pour la paracétamol, 9 % pour l’ibuprofène) chez les personnes ayant pris durablement ces médicaments, ce risque n’étant pas avéré pour l’aspirine. Au total, 16,2 % des pertes auditives des femmes pourraient être liées à la consommation de ces analgésiques.

* Brian M. Lin, Sharon G. Curhan, Molin Wang, Roland Eavey, Konstantina M. Stankovic and Gary C. Curhan.

 

96 %

des patients appareillés depuis plusieurs années et ayant renouvelé au moins une fois leurs appareils sont satisfaits. C’est ce que montre une étude réalisée par Gallileo Business Consulting en avril et mai 2016 auprès de 532 clients des dix enseignes du Syndicat national des entreprises de l’audition (Synea). Soit un taux de satisfaction supérieur à celui constaté par Eurotrak 2015 (84 % de patients satisfaits).
Par ailleurs, l’étude montre que 99 % des personnes appareillées « jugent leur audition nettement ou plutôt meilleure qu’avant d’avoir des aides auditives ».
A noter que l’âge des personnes interrogées est de 77 ans et qu’il s’agit de personnes équipées depuis 13 ans en moyenne. 88 % d’entre elles sont équipés pour les deux oreilles et ont payé leurs appareils 1 584 euros par oreille en moyenne.

2,8

c’est le nombre de visites effectuées chaque année chez l’audioprothésiste par les patients interrogés. Pendant la durée de vie de l’appareil, 82 % des patients vont 2 fois par an chez l’audioprothésiste et 48 % s’y rendent au moins 3 fois par an. Les visites sont donc plus fréquentes que ce qu’impose la réglementation (2 visites par an).
Cette moyenne de 2,8 visites par an est la même avant l’achat de l’appareil, pendant la période d’essai et de choix : 91 % des patients effectuent minimum 2 visites par an et 51 % plus de 3 visites par an chez l’audioprothésiste avant de se décider.
La durée moyenne d’une visite est de 23 minutes.

 

92 %

des personnes interrogées estiment « l’accompagnement de l’audioprothésiste et ses équipes plutôt ou tout à fait indissociable de l’appareil auditif en lui-même dans l’obtention des résultats de leur appareillage ». 94 % considèrent « l’accompagnement de l’audioprothésiste et ses équipes plutôt ou tout à fait fondamental et incontournable pour la réussite de leur appareillage ». Seuls 29 % des personnes interrogées pensent que « leur appareillage ne s’explique que par la qualité de l’appareil ».

 

85 %

des malentendants interrogés par Gallileo préfèrent « payer un forfait tout compris pour leurs appareils incluant un temps et une disponibilité illimitée de leur audioprothésiste et ses équipes ».